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 Les Matsuri

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Miss Belzy
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Les Matsuri Empty
MessageSujet: Les Matsuri   Les Matsuri Icon_minitimeLun 11 Déc - 16:14

Ceux qui sont partis en voyage au Japon en juillet avec Japan Vibes le savent désormais : l'été y est chaud, très chaud, et surtout humide. Heureusement, il y a les matsuri, de grandes fêtes auxquelles on se rend volontiers en bonne compagnie. Quel rapport avex le climat ? Aucun. Ce ne sont pas elles qui feront baisser les températures mais en tous cas, c'est là un excellent moyen de s'aérer le corps et l'esprit. Voici donc un petit tour d'horizon de ce que le Japon peut proposer de mieux en
matière de festivités lors de la période estivale...


On ne dirait pas comme ça, mais le Japon est une contrée très festive. Aux hasards des déplacements, on peut se retrouver d'un seul coup au beau milieu d'une foule fascinée par le son de la musique tradition¬nelle qui envahit les alentours, par les danses et les processions qui s'organisent ou par les tirs de feux d'artifices qui illuminent le ciel le soir venu. Ces signes ne trompent pas : on a alors toutes les chances de pouvoir participer à l'une des nombreuses fêtes qui animent le pays, les matsuri. Matsuri pourrait se traduire par " festival " ou " kermesse ". Il en existe deux types, les matsuri proprement dits, qui sont d'essence religieuse, et les rites saisonniers (nenchû gyôji), même si de nos jours, on a tendance à confondre les deux sous le nom unique de matsuri. Ces fêtes obéissent aux deux dimensions de la vie que sont d'un côté tout ce qui est hors du commun (hare) et déterminant les jours de fête dits harebi, et de l'autre le ke, propre à la vie quotidienne et familiale, qui est du domaine des événements laïques. On peut aussi distinguer les festivités qui se déroulent chaque année dans tout le pays et les fêtes régionales qui déclinent à leur manière un événement national. Il existe en effet un très grand nombre de matsuri pour les villes, les villages, les quartiers, les temples... Au final, c'est plus de 500 fêtes de ce genre qui se tiennent au Japon chaque année, et l'on dit que pratiquement chaque jour un matsuri y a lieu. C'est certes à la campagne qu'on trouvera les fêtes avec le caractère populaire le plus authentique. Dans les villes, elles sont récupérées à des fins commerciales et touristiques et rappellent en quelque sorte les foires que nous avons en France. Mais elles n'en restent pas moins toujours hautes en couleurs et demeurent des moments importants de la vie sociale japonaise.

A toute fête, faut reine...

La fête était à l'origine un rite religieux et agraire, relevant soit du culte shinto, soit du bouddhisme. Avec ses danseurs et ses bateleurs, elle est surtout traditionnellement marquée par le défilé du mikoshi, autel de temple ou de sanctuaire placé pour l'occasion sur un palanquin, porté à dos d'hommes. La fête se répand à travers le quartier ou le village alors que l'autel passe d'épaules en épaules au sein de la foule. Les porteurs, habillés d'une veste appelée happi quand ils ne sont pas simplement vêtus d'un simple cache sexe nommé fundoshi, font progresser le mikoshi au rythme des percussions, des coups de sifflets et des cris scandant des " yoisho! ", des " washoi ! " ou des "seiya ! ". Il ne s'agit pas ici de citer des noms de chevaliers du zodiaque, mais de s'encourager mutuellement par des cris équivalents à notre " oh hisse ! ". Promener le mikoshi de la sorte est un honneur au Japon, le tout consistant à " réveiller " la divinité (kami) qui protège les lieux de manière à attirer son attention. Finalement, l'autel finit par revenir là où il était précédemment mais les matsuri se poursuivent en fin de journée et bien après la tombée de la nuit. Les gens se pressent par centaines dans les allées conduisant au temple, généralement habillés d'un vêtement en coton facile à porter en été, le yukata, tandis que des stands de toutes sortes se dressent en plein air, donnant aux rues des allures festives. Du classique takoyaki aux nouilles sautées en passant par les sucreries, la nourriture est abondante et tout le monde saura trouver de quoi se sustenter à la lumière des lampions dispersés dans les environs. La boisson coule également à flots, nombre d'étals proposant sodas, bières et bien sûr du saké pour le plaisir des plus grands. Les enfants ne sont toutefois pas les moins gâtés puisqu'ils pourront se faire acheter par leurs parents différents gadgets ou participer à de petits jeux, comme celui consistant à ramasser des poissons rouges avec une épuisette en papier pour repartir avec (le poisson, pas l'épuisette). Le bouquet final de la journée tient quant à lui souvent en un feu d'artifice (hanabi). Certains feux sont très célèbres et je ne saurais trop vous conseiller, si vous en avez l'occasion, d'aller voir ceux de Tokyo-wan, d'Edogawa ou de Sumidagawa, qui sont de toute beauté en été, notamment le dernier qui a lieu le dernier samedi de juillet sur la rivière Sumida.

Tout le monde s'éclate quand Matsu rit

La période estivale est également riche en célébrations. Du 3 au 7 juillet (et du 6 au 8 août à Sendai) a lieu le festival des étoiles, Tanabata. Cette fête célèbre les retrouvailles de deux étoiles, Vega et Altaïr, qui d'après la légende s'aimaient mais, séparées par la voie lactée, ne pouvaient se réunir qu'une fois par an, à la seule condition qu'il ne pleuve pas ce jour-là. Les Japonais ont donc pris l'habitude de prier ces étoiles pour s'assurer du succès de leurs amours. Les jeunes filles revêtent leurs plus beaux atours, et à l'entrée des maisons, on orne les mâts de bambou avec des décorations avant d'y attacher des rubans de papier (tanzaku) sur lesquels chacun inscrit le souhait qu'il voudrait voir exaucé.
Le 9 et 10 juillet, c'est le Hôzuki-ichi au temple Senso-ji de Asakusa. Parmi les manifestations prenant place autour des temples, celle-ci est la plus courue car on dit qu'une visite au Senso-ji à ce moment-là représente 46000 jours de prière. Puis du 13 au 16 juillet a lieu le Mitama-matsuri, dédié aux personnes mortes pour la nation durant les guerres, au Yasukuni jinjya. Visiter ce sanctuaire permet en outre d'y voir des danses et des spectacles de Nô.

A Kyoto à la fin juillet, le Gion-matsuri bat son plein au sanctuaire Yasaka. Cette fête exceptionnelle aurait été créée pour demander aux dieux de sauver la ville d'une épidémie de peste. Aujourd'hui, elle est marquée par un grand nombre de réjouissances. Des lanternes sont suspendues au-dessus des portes dans les vieux quartiers, et l'on assiste dans les rues à des défilés de chars et à des parades en costumes anciens. Le Nebuta-matsuri qui a lieu dans la préfecture d'Aomori au début du mois d'août y ressemble beaucoup. On y procédait autrefois au nemuri-nagashi ("sommeil emporté") en lâchant sur les rivières des lanternes afin de demander aux dieux à vaincre la somnolence des hommes occupés à l'époque par les récoltes. Désormais, ces lanternes sont devenues des peintures gigantesques en papier mâché, évoquant des scènes mythiques. Posées sur des ossatures en bois et éclairées de l'intérieur, elles sont promenées en ville à la nuit tombée au ravissement des spectateurs. Quasiment en même temps, le Kanto-matsuri de la préfecture d'Akiba a le même objectif que les pratiques d'antan
chasser les démons du sommeil qui perturbent le travail de tous. On y assiste à une compétition où les concurrents dansent avec un kanto, long mât de bambou sur lequel sont accrochées des dizaines de lanternes, en équilibre sur la tête ou les épaules.
Mi juillet dans les villes et mi août dans les campagnes, c'est la fête des morts, ou Obon, époque où les âmes des disparus reviennent sur les lieux de leur vie passée. Le Bon-odori, danse folklorique permettant d'accueillir et de réconforter les esprits des morts, est un élément immuable quel que soit l'endroit où l'on célèbre l'Obon, mais c'est dans les campagnes que le rituel est le plus élaboré. Les citadins regagnent leur village natal pour participer à différentes cérémonies, appelées mukaebi et okuribi, censées aider les âmes à retrouver leur chemin. Même s'il est teinté de mélancolie, cet événement n'en est pas moins joyeux et bienvenu en plein milieu de la belle saison. Le 15 août permet aussi de participer au Tsukimi, le fait d'aller voir la lune, équivalent estival du Hanami. Là aussi, on mange et on boit tout en profitant, dans les jardins ou sur une terrasse décorée pour l'occasion, de la splendeur de la lune.

Cette liste de fêtes pourrait être encore bien longue, mais avec ce petit aperçu, vous savez sans doute déjà à quoi vous en tenir. Et puis, qui sait, cela vous donnera peut être des idées pour vous amuser durant vos futurs voyages d'été !

Yvan Romanoff
Remerciement à Masato Enya
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